25 % de la population de 75 ans et plus vit au domicile avec des difficultés qui ne sont pas toujours identifiées. Souvent autonomes, ces personnes sont à risque de décompensation avec une perte discrète de l’autonomie, qui peut conduire à une dépendance à l’horizon de 6 mois à 2 ans si rien n’est proposé.
Cette fragilité est réversible si des actions sont mises en œuvre sur les facteurs qui l’induisent. Il faut alors être en capacité d’intervenir sur les plans médicaux, mais aussi sociaux et économiques, et proposer un accompagnement individualisé qui nécessite une intervention pluridimensionnelle.
« Il ne faut pas attendre que les personnes soient en situation catastrophique pour s’occuper d’eux. Le succès d’une politique de prévention passe par un travail en réseau coordonnant l’ensemble des structures oeuvrant autour de la personne âgée. (…) Les bénéfices d’un tel dispositif ne sont visibles qu’au bout de quelques années, mais cela permet une plus belle vie pour nos ainés et retarde l’entrée en institution » Prof. JL Fanon, chef de pôle gérontologie et gériatrie.
Chez Béguinage et Compagnie, nous proposons d’établir une relation de confiance entre les habitants du béguinage, mais surtout nous veillons à l’établissement d’une vigilance attentive entre les habitants sous le regard professionnel de la personne en charge de l’animation du lieu de vie. Cette personne est salariée de la coopérative ; elle a pour mission principale de favoriser l’expression de chaque habitant et l’implication de chacun dans la vie du béguinage. Elle veille discrètement sur chacun, et peut interpeller un habitant dès qu’elle perçoit chez lui des symptômes qui laissent présager un petit souci de santé.
La personne pourra contacter elle-même le médecin et ainsi prévenir une aggravation de sa santé. Aujourd’hui, nous savons que entre 30 et 35 % des hospitalisations aux urgences des personnes âgées auraient pu être évitées si un pré-diagnostic avait été établi dans les jours précédant l’entrée à hôpital.