Les besoins des seniors en termes d’habitat sont multiples, mais parfois méconnus ou interprétés par les acteurs de la Silver économie. Nantes Métropole a donc souhaité mettre en lumière les attentes exprimés par les habitants de la métropole pour favoriser des réponses réellement ajustées aux besoins. Sont-elles si éloignées des seniors de zones rurales mieux connus de Béguinage & Cie ?
Idéalement, où souhaitent vivre les seniors ?
La proximité des commerces et des services sont privilégiés, car cela contribue à lutter contre l’isolement social et à conserver une forme d’autonomie. Si l’importance de rester dans son quartier d’origine est forte, les seniors n’excluent pas de s’en éloigner pour trouver un cadre de vie calme, verdoyant, et proposant des activités sociales. Par contre, l’usage des transports en communs n’est pas souhaité, car souvent source d’anxiété.
A quel moment changer d’habitat ?
Les seniors s’interrogent fréquemment sur leur mode d’habiter à des moments de crise, souvent suite à une séparation, un veuvage, une maladie ou l’éloignement des enfants. Le changement d’habitat est alors plus subi que souhaité. Par contre, la projection à 2 ou 5 ans est souvent difficile. Pour autant, ils apprécient de se tenir au courant de projets et participent volontiers à des échanges sur ces sujets. Cela est d’autant plus vrai que ces rencontres sont souvent des occasions supplémentaires pour trouver des réponses à leurs questions, et simplifier leurs démarches auprès des organismes d’information.
L’habitat n’est pas un but en soi, ce qui compte, c’est son usage…
La proximité de vie avec d’autres seniors semble être la réponse privilégiée des personnes rencontrées. L’idée d’un « village senior » restreint à 10 ou 15 maisons est souvent évoquée. Il importe néanmoins de garder son indépendance, et de pouvoir vivre sa vie privée. Le partage de centres d’intérêts communs est souvent recherché. Si l’habitat intergénérationnel ne fait pas l’unanimité, le développement de réseaux d’échanges et de transmission du savoir sont privilégiés.
La rédaction d’une charte du vivre ensemble est un outil proposé pour faciliter le quotidien et fédérer les habitants autour d’un projet. Le fonctionnement en réseau d’acteurs qui facilitent le parcours des seniors est également souhaité. Des services à la carte doivent pouvoir être proposés aux seniors qui en feraient la demande. *
La vision de Béguinage & Compagnie
Au regard de cette étude, nous pouvons nous interroger sur la similitude avec les habitats groupés de type béguinage que nous accompagnons. Chez Béguinage & Cie, nous privilégions toujours une étude d’opportunité pour bien s’assurer que le projet corresponde aux besoins des habitants dans un environnement favorisant le bien vieillir. En associant dès cette phase les habitants retraités à l’étude, nous leur permettons de lever quelques freins à un éventuel projet de déménagement. Nous élaborons ainsi les contours de ce que pourrait être un habitat senior groupé, avec un projet fédérateur et ancré dans le quartier ou la ville.
Dans un second temps, la Maitrise à Assistance d’Usages que Béguinage & Cie propose pendant la phase de projet et de construction permet alors de mieux identifier l’appétence des personnes âgées au projet, leurs attentes et leurs souhaits à s’investir dans la vie sociale du quartier. Ils se fédèrent alors autour du projet et en dessinent les contours, notamment en rédigeant une charte de vie qui facilitera leur quotidien.
Les habitants des projets que nous accompagnons ont donc la chance de connaitre leurs futurs voisins avant même d’emménager, et de mettre ainsi en œuvre les projets qu’ils ont co-conçus ensemble. L’habitat devient donc un moyen pour écrire une nouvelle phase de sa vie en proximité d’autres personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêt. Il s’agit bien alors de construire un « habiter » dont les occupants sont les principaux acteurs. Cet esprit retentit alors sur le quartier et donne un nouveau dynamisme porté par les habitants.
N’hésitez pas à suivre nos actualités…
*extraits de l’étude de Nantes Métropole, mai 2019