L’habitat, les territoires et le numérique participeront de plus en plus à l’autonomie des seniors et au bien-vieillir… dans un contexte dont les défis sont considérables. Un chiffre l’exprime aisément : les personnes de 85 ans et plus seront quatre fois plus nombreuses dans 20 ans qu’aujourd’hui…
Dans cette perspective, le maintien à domicile est privilégié non seulement par contrainte budgétaire, mais aussi par préférence des personnes concernées. La caisse des dépôts est convaincue que « c’est au sein de son logement, de son quartier qu’une personne peut et doit trouver les réponses humaines, techniques et numériques à ses incapacités temporaires ou définitives. » L’analyse de la demande et de l’offre doit donc être envisagée par territoire pour être au plus proche des besoins exprimés.
Le numérique est reconnu pour son apport dans l’accompagnement à l’autonomie des seniors dès lors qu’il est intégré dans une vision de l’aide à l’autonomie respectant les variables sociales et territoriales. Il permettra alors de compléter les solutions humaines mises en œuvre et les apports techniques facilitant le quotidien des personnes. Mais l’habitat reste au centre des préoccupations.
Le logement est rattaché à l’histoire de l’habitant, donc au passé et au présent, mais nous constatons qu’il est souvent source d’accidents domestiques et donc responsable des perspectives d’avenir de l’habitant. Les chutes représentent 80 % des accidents de la vie courante, et concernent environ 450 000 personnes de plus de 65 ans. Souvent, elles aggravent la perte d’autonomie et conduisent les personnes âgées à entrer en institution de type EHPAD.
Le logement est également un facteur potentiel d’isolement, voire d’exclusion, en permettant aux personnes âgées de vivre à l’abris d’un monde extérieur qui peut leur paraître comme hostile, favorisant le repli sur soi et la rupture avec l’environnement local, social et familial.
Enfin, au-delà de l’habitat, le territoire et le quartier peuvent devenir source d’isolement quand l’environnement ne favorise plus les liens sociaux, l’ouverture aux autres et la connaissance de son voisinage.
Ainsi, l’habitat étant central pour la personne âgée, il doit être reconsidéré dans tous ses aspects et dans son contexte pour favoriser le mieux-vieillir… Aujourd’hui, 70% des personnes de plus de 60 ans vivent dans un logement privé, et 20 % (3 millions de personnes) dans un logement social. Les bailleurs sociaux ont pris en compte ces nouveaux besoins et tentent d’y répondre en proposant de nouvelles offres d’habitats. Parmi celles-ci, l’habitat regroupé, aussi appelé « béguinage » ou « domicile partagé », constitue une offre relativement récente, proposition qui complète celles des résidences-autonomie et des MARPA.
A une période de la vie où la mobilité résidentielle décroit avec l’âge, notamment dans un contexte de fragilité et donc de contraintes, la migration vers des logements adaptés intervient souvent quand des évènements l’imposent (perte du conjoint, apparition des premiers signes de perte d’autonomie, survenue d’une maladie grave).
Face à ce constat, Béguinage & Compagnie propose aux bailleurs d’accompagner les habitants dans leur mobilité en les intégrant à un projet d’habitat participatif qui leur est adapté. Sans attendre que les facteurs imposent un changement, notre démarche leur permet de se projeter vers un avenir qui est une continuité du parcours de vie. En partenariat avec le bailleur, la commune, mais aussi avec les acteurs du maintien au domicile, les services et associations locales, Béguinage & Cie organise des temps de co-construction de l’environnement qui permettra la mise en œuvre du projet de vie.
Vous avez un projet, une attente, une réflexion, n’hésitez pas à nous contacter…
Article qui s’appuie sur un rapport de la Caisse des Dépôts