Depuis maintenant quelques années, le concept d’Economie Sociale et Solidaire (ESS) a émergé dans notre société. Comme tout nouveau concept, il a entraîné avec lui son lot de déclarations passionnées et de critiques enflammées. Il n’était pas rare de rencontrer un grand nombre de personnes dubitatives sur le sujet, toutefois le mouvement, au lieu de s’essouffler, a au contraire pris de l’ampleur…
Ainsi, chaque année, un nombre conséquent de jeunes et de moins jeunes se lancent très sérieusement sur le sujet en tant qu’entrepreneur social avec la ferme volonté de changer le monde.
« Après quelques années de recul, on peut plus facilement distinguer plusieurs tendances de fond qui donnent une raison d’être à ce mouvement : »
La première est que notre système montre des signes sérieux d’usure: éducation, retraite, et protection sociale de manière générale.
La deuxième, qui est en partie liée à la première, est que la société individualiste de consommation a montré l’ampleur de ses limites.
La troisième, qui est en partie liée à la deuxième, est que le travail qui fait partie intégrante de la vie a perdu en grande partie de son sens. »
Ces trois raisons structurelles, dont les causes sont multiples ont entraîné un nombre de personnes de plus en plus important à vouloir changer le cours de choses. L’entrepreneuriat ayant le vent en poupe, ce sont des générations d’entrepreneurs sociaux qui se sont levée pour surmonter ces défis en apportant des réponses innovantes à ces problèmes de société.
Le point commun à ces entrepreneurs est qu’ils font confiance à la dynamique collective et non au système comme levier principal de transformation. La grande nouveauté a été que le gain financier n’était plus un critère aussi important de motivation. La motivation est de réussir le pari de l’impact social, d’avoir une action qui change la donne, tout en ayant une activité financièrement autosuffisante.
Chez Béguinage & Compagnie, nous nous sentons pleinement investi de ce rôle d’entrepreneurs sociaux. Nous sommes à ce titre accompagnés par l’incubateur social de l’Essec, Antropia. Notre raison d’être est d’apporter une solution innovante dans l’habitat avec services à destination des retraités fragiles, aux revenus inférieur à 1000 euros, et isolés. Cette solution a vocation à prolonger sous une forme nouvelle et dynamique le modèle des foyers logements publics dont le moteur est à ce jour bloqué. Notre contrainte de base est de limiter au maximum le recours à la subvention ou au financement public qui sont devenus des ressources rares et non pérennes.
« Nous agissons de manière positive, car nous croyons qu’il existe une force de vie infinie en tout homme, et que le secret est de la faire briller. L’esprit que nous avons mis dans notre méthode participative et notre concept permet cela. » T.Henry