Arrivé depuis le 1er septembre 2021 au sein de l’habitat groupé « Les Myosotis » à Nazelles-Négron (37), Serge* nous explique l’origine de son projet de vivre dans ce type d’habitat. Il précise également comment il a fait sa place au sein du béguinage. Témoignage :
Le projet d’habiter
Initialement en région parisienne, Serge, jeune retraité, a fait savoir à sa fille qui vivait en Indre-et-Loire, son projet de déménager. Il souhaitait vivre et vieillir dans un logement qui faciliterait les échanges avec les voisins et éviter à tout prix d’être isolé. Reçu par un représentant de la Mairie en charge du volet social, Serge a apprécié la description des lieux et de son organisation propre : Mise en place d’un réseau, rendu de services, attentions, et mixité des populations.
L’observation pour une bonne adaptation
Serge a pour habitude d’observer les mécanismes individuels et collectifs, afin d’adapter sa manière d’interagir avec chacun des habitants : « Je veux regarder comment chacun fonctionne à long terme, je ne veux pas m’immiscer ». Il énonce qu’aux Myosotis, « c’est une micro-société, ici ! ».
En cela, il a différencié différents personnages dans le béguinage :
- Il y a « celle qui est associé à un caractère protecteur »
- Il y a « celle qui calme le jeu »
- Il y a « celle qui appuie là où ça fait mal », en rassurant sur le fait que les remarques sont toujours constructives
- Il y a « celle que j’appelle Mamie », « mais que je n’arrive pas à tutoyer, par respect ». Il espère vivre comme elle, il espère simplement bien vieillir.
L’analyse a posteriori
Avec quelques semaines d’expériences, Serge en arrive à une analyse assez fine. Il nous dit : « Comme dans la société, il y a des tensions. Mais vous savez, les tensions sont nécessaires, mais elles ne durent jamais. Les « meneuses », elles peuvent en rire peu de temps après le conflit… ». « Les tensions ne durent pas, c’est l’ordre de quelques secondes. Il ne faut pas exagérer, et ça passe. Il faut se montrer humble devant les autres. »
Après un temps de réflexion, il ajoute :
« La canalisation des émotions avec l’âge est proportionnelle, on y arrive mieux. En revanche, plus vous vieillissez, moins vous avez de tolérance. »
Merci pour ces messages encourageants sur l’impact de l’habitat groupé de type béguinage sur la vie quotidienne de ses habitants. Nous retrouverons prochainement Serge dans un nouvel article.
L’habitat groupé de Nazelles-Négron a été construit par la foncière Chênelet, et les premiers habitants ont bénéficié d’une Assistance à Maitrise d’Usage dans les mois qui ont précédé leur installation, en mars 2018. Un accompagnement réalisé par Béguinage & Compagnie.
* Par discrétion, nous avons changé les prénoms et noms des personnes interviewées.