Rappelez-vous, courant 2018, un habitat groupé s’est construit sur Nazelles-Négron, en Indre-et-Loire (37). Il était porté par la foncière Chênelet et accompagné pour son usage par Béguinage et Compagnie.
L’équipe de Béguinage et Compagnie avait déjà pris des nouvelles des 13 habitants installés au moment du premier confinement. Cette période avait renforcé le sentiment de sécurité et de proximité entre les locataires. La présence, l’aide proposée et apportée confortait leur présence dans l’habitat. « Nous sommes loin d’un monde individualiste et anonyme ! ». Pour autant, certains s’inquiétaient de l’après… En effet, la période post-confinement interrogeait, car l’appréhension de tomber malade subsistait.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Après 1 an et demi de contraintes sanitaires, où en est la vie sociale et partagée ? L’envie de se retrouver pour renouveler une vie sociale attentive et conviviale est-elle toujours présente, voire encore plus forte ? Après plus d’un an de cohabitation avec le virus et l’organisation qu’il sous-entend, Béguinage et Compagnie a souhaité sonder de nouveau les habitants pour connaître l’évolution de leur ressenti.
De nouvelles stratégies se sont développées afin de composer avec l’impossibilité de se réunir comme ils avaient pour habitude, chaque mardi matin. « Il y a d’autres façons de se rencontrer, dans le jardin, sur les coursives », « On s’est adapté, on se téléphonait. », « C’est un grand soutien, on n’est pas isolé ici, il y a forcément quelqu’un. »
L’entraide au coeur du projet.
L’état d’esprit des habitants de ce projet semble toujours être centré sur la notion d’entraide. Celle-ci semble ne pas avoir évolué malgré les périodes de confinement : « Il n’y a pas eu plus d’entraide, mais c’est parce qu’elle était déjà là avant le covid. ». Bien que le vécu de cette pandémie ait quelque peu bouleversé certains des habitants, leur relativisme est de rigueur : « On n’a rien perdu, on n’a rien gagné, parce que l’on avait déjà tout avant. »
Depuis, les réunions sont de nouveau possibles. Chaque mardi matin, au bon vouloir des personnes, les habitants des Myosotis se réunissent pour aborder les futurs projets, les difficultés rencontrées, ou simplement, pour se retrouver autour d’un café…
Comme aux Myosotis, d’autres habitats groupés de type béguinage traversent la crise sanitaire. La connaissance réciproque des habitants, et l’envie de faire ensemble un projet qui repose sur la solidarité et la bienveillance favorisent le mieux-vivre ensemble. La force du groupe est certainement d’avoir imaginé ensemble le projet de vie sociale et partagée avant de s’installer dans leur logement.
La participation des habitants au coeur des projets
Comme l’affirmait Monsieur Stéphane Corbin de la CNSA lors des journées de l’habitat inclusif, « la participation des futurs habitants est au cœur des projets. Ces formes d’habitat groupés ne peuvent pas être industrialisées. Elles doivent s’enraciner dans les territoires. »
Béguinage & Compagnie est fier d’accompagner depuis 2015 des projets qui font sens en associant au plus tôt les habitants, les élus et les bailleurs.